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Thomas Finot

En 2007, Thomas Finot s’installe à Bernin, sur la rive droite de l’Isère, pour redonner ses lettres de noblesse aux cépages du Grésivaudan. Ses vins trônent aujourd’hui sur les tables des plus grands restaurants. 

Dans les années 1850-1900, l’Isère était le troisième département viticole français avec 33 000 hectares de vignes référencées, dont le tiers dans le Grésivaudan, entre Voiron et Chapareillan, rappelle Thomas Finot, viticulteur, qui s’est installé en 2007 à Bernin pour reprendre des vignes laissées à l’abandon.

Après des études de viticulture et d’œnologie, ce drômois d’origine tombe sous le charme de ce territoire situé sur les contreforts de la Chartreuse, où les conditions sont idéales pour produire un bon vin.

Cépages locaux...

« Nous bénéficions d’une belle exposition sud-est, de la présence de sources en profondeur et d’un sol argilo-calcaire très drainant capable de maintenir l’humidité par de fortes températures. »
D’emblée, Thomas s’oriente vers les cépages locaux, le persan et l’étraire de la Dhuy pour le rouge et la verdesse pour le blanc. Il opte pour une agriculture biologique.

 

... Et culture et biodynamie

Thomas cultive sa vigne en biodynamie, une technique ancestrale respectant le cycle de la lune et des astres pour la taille et les plantations. « En accompagnant la vigne pour lui procurer de meilleures défenses naturelles et en limitant l’apport de cuivre pour laisser vivre les sols, le vin a plus de profondeur et d’équilibre », affirme-t-il. Si en quantité, les débuts s’avèrent difficiles, la qualité est vite au rendez-vous.

En 2011, Thomas récolte les premiers fruits de son travail et la reconnaissance de restaurateurs de renom comme le chef étoilé Christophe Aribert à Uriage.

À raison de 20 000 litres par an, son vin est aujourd’hui commercialisé dans les plus grandes maisons.


TEXTES ANNICK BERLIOZ - MAGAZINE ALPES ISHERE# 11