Eglise Sainte Madeleine

Histoire, culture et patrimoine

Selon l'Abbé Meyer, la paroisse est citée dès 1650. Les archives de Vaulx-Milieu conservent un plan de l'ancienne église avant sa démolition, figurant une petite église avec chevet droit, sacristie dans l'axe et trois chapelles de dimensions différentes. L'église est reconstruite sur le même emplacement par Frédéric Riondet, entrepreneur à Grenoble, d’après les plans de l'architecte Hugues Quénin, entre 1842 et 1845. Des modifications apportées au devis initial aboutissent à l'allongement de la nef, à l'actuelle disposition du clocher (exhaussé pour y établir une horloge), à l'emploi de la pierre de taille pour divers articles, et à la réalisation de l'entablement complet en plâtre. En 1880, des réparations sont faites à la toiture et au clocher par l'entrepreneur Fillon, sous la direction de l'architecte L. Charvet.
Cette église de style néo-classique adopte un plan en croix latine orienté nord-sud. La façade en pierre de taille est soulignée par deux grands pilastres corniers doriques qui supportent un entablement à architrave et frise à trois fasces que surmonte un fronton triangulaire avec corniche et rampants débordants. La porte d’entrée présente une ornementation soignée avec chambranle à fasces, flanquée de pilastres doriques qui supportent un entablement avec décor de métopes ornées de patères, triglyphes avec gouttes, mutules sur le larmier. Sur l'architrave est gravée de gauche à droite l'inscription : "MR Quenin, arcte", "1er mai 1843", "MR Sachet, maire". La formule de l'encadrement de la porte d'entrée au profil exactement similaire à celui de l'encadrement de la façade en entier, est aussi employé par le même architecte à l'église de L'Isle-d'Abeau. Il est à noter que le premier projet architectural prévoyait un clocher dans l'axe, comme l'architecte a pu voir à l'église de Satolas et qu'il adopte à Eclose ainsi que dans le premier plan pour l'église de Salagnon. Les murs gouttereaux sont rythmés par quatre travées de baies en plein cintre interrompues par les bras du transept. Le chevet en hémicycle est flanqué à l'est d'un chevet carré. A l'intérieur, la nef couverte de voûtes d'arêtes que séparent des doubleaux, ouvre sur les deux bras du transept larges, peu profonds et couverts pareillement. Le chœur en hémicycle est vaste et est couvert de voûtes d'arêtes à quartiers. L'ensemble de l'espace intérieur est unifié par la présence d'un entablement orné de triglyphes et de métopes garnies de motifs en relief (colombe, croix, agneau aux sept sceaux, triangle sacré). L'ensemble des murs présente un décor aux pochoirs d'une très grande homogénéité.